LYRIC

Ce matin vers huit heures
Mon valet vint me réveiller
-C'est Madame Sablé qui demande
à voir Monsieur
-Tout de suite ? demandai-je, endormi
-Oui Monsieur, je le crains
Je me souvins alors
Des événements vécus la veille
 
Je la reçus au salon
Elle paraissait fort troublée
Les yeux baissés, elle balbutia
Qu'il me fallait l'aider
Son mari l'avait chargée
De venir me demander
De leur prêter une certaine somme
Pour un motif obscur.
 
Je restai stupéfait
Je les savais fort bien nantis
Était-elle par hasard
En train de se moquer
-Voyons, lui dis-je, réfléchissez
En êtes-vous bien certaine
Elle alla même jusqu'à mentir
Qu'il lui avait écrit
 
Je prétendis ne pouvoir
Disposer de telle somme
Elle se mit à trembler d'angoisse
Sa voix se resserrant
-Trouvez-les, je vous en supplie
Mon cousin, trouvez-les
Je dus me rendre à l'évidence
De son réel désarroi.
 
Elle se rendait malade
J'eus pitié d'elle
Vous les aurez tantôt lui dis-je
Je vous le jure

Added by

Admin

SHARE

Your email address will not be published. Required fields are marked *

ADVERTISEMENT