LYRIC

(Jerry Leiber/Mike Stoller) adaptation française Jean Dréjac

Il portait des culottes, des bottes de moto
Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos.
Sa moto qui partait comme un boulet de canon
Semait la terreur dans toute la région.

Jamais il ne se coiffait, jamais il ne se lavait.
Les ongles pleins de cambouis, mais sur les biceps, il avait
Un tatouage avec un cœur bleu sur la peau blême
Et juste à l'intérieur, on lisait "Maman je t'aime".
Il avait une p'tite amie du prénom de Marie-Lou.
On la prenait en pitié, une enfant de son âge
Car tout le monde savait bien qu'il aimait entre tout
Sa chienne de moto bien davantage.

Il portait des culottes, des bottes de moto
Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos.
Sa moto qui partait comme un boulet de canon
Semait la terreur dans toute la région.

Marie-Lou, la pauvre fille, l'implora, le supplia
Dit "Ne pars pas ce soir, je vais pleurer si tu t'en vas".
Mais les mots furent perdus, ses larmes pareillement
Dans le bruit de la machine et du tuyau d'échappement.
Il bondit comme un diable avec des flammes dans les yeux.
Au passage à niveau, ce fut comme un éclair de feu
Contre une locomotive qui filait vers le midi.
Et quand on débarrassa les débris…

On trouva sa culotte, ses bottes de moto
Son blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos
Mais plus rien d'la moto et plus rien de ce démon
Qui semait la terreur dans toute la région.

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