LYRIC

Tout au long du jour j'ai tenté de m'enfuir
Mais je n'ai pas pu
Accomplir cet acte de liberté si simple
Si facile

Quelque chose contrôle mes pensées
Et possède mon âme
Je ne suis plus qu'une ombre de
Moi-même esclave terrifié

Serais-je donc en train de perdre
De perdre la raison

Mais aujourd'hui j'ai vu de mes yeux vu
Cet être qui me hante
Alors que j'avais passé la soirée
À lire sur le sujet

Ouvert sur ma table se trouvait
Le traité Herestauss
Portant sur ces êtres surnaturels
Présents de siècle en siècle

Se produisit alors
Une chose à vous glacer le sang
Dans les veines

Une page du grand livre
Se souleva d'elle-même
Pour se rabattre lentement
Sur la face opposée
Je n'en crus pas mes yeux
Quand une seconde page
Puis une troisième se prêtèrent
À ce sinistre manège

Il était donc devant moi
Penché sur cet ouvrage
Ne se doutant aucunement
Que j'avais deviné sa présence
Une force irrésistible
Me fit bondir de mon lit
Comme si j'eus pu le saisir
L'étrangler de désespoir

Mais comme j'arrivais sur lui
Ma chaise bascula d'elle-même
Je compris dès lors qu'il s'était levé
Et je restai interdit
Il devait être devant ma glace
Car à mon plus grand désarroi
À la place de ma propre réflexion
Je ne vis rien, non rien…
Rien…

Ma lampe tomba par terre
Me jetant soudain dans l'obscurité
Seul un rayon de lune pénétrait
Par ma fenêtre ouverte

Tout redevint calme et je pus à nouveau
Me voir dans la glace
Il s'était donc enfui dans la nuit noire
Vulgaire cambrioleur

Je compris alors qu'à son tour
Il avait eu peur de moi

Il allait donc falloir
Falloir que je le tue

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